Emprunt garanti par le Gouvernement du Honduras, qui s'engageait à rembourser en paiements en or par tirage au sort en 17 années. L'obligation était garantie par une hypothèque sur les chemins de fer de Porto-Cortez à la baie de Fonseca et sur les domaines et forêts de l'Etat. La neutralité de la voie ferrée était garantie par la France, l'Angleterre et les Etats-Unis d'Amérique.

Les produits de l'emprunt devaient servir intégralement et spécialement à terminer la ligne inter-océanique. Les titres devaient être ensuite remplacés par une Action de jouissance portant le même numéro.

Le titre au porteur est authentique et non annulé. Il est signé par le Ministre du Honduras à Paris, Victor Herran, homme d'affaires, médecin et diplomate français originaire des Pyrénées. 

Herran fut chargé d'aller obtenir des fonds en France tandis que Don Carlos Guttierez allait à Londres. 

Illustré par une mention de l'indépendance du Honduras en 1821.

Ce titre grand format 50,5 x 33 cm hors coupons, comporte de nombreux coupons, signe du non-remboursement de la dette. 

15 ans avant le scandale de l'affaire du Canal de Panama, ce projet fut en effet un véritable fiasco, et à l'origine d'un scandale financier et politique des deux côtés de l'Atlantique. Seuls 57 miles de la voie avaient été construits entre Puerto-Cortès et San Pedro Sula, et furent abandonnés en 1875. En 1904, la dette du chemin de fer s’élevait encore à plus de 2 millions de livres sterling. Le chemin de fer fut finalement achevé bien plus tard en 1883 et reste aujourd'hui l'unique voie ferrée du pays.

Pour en savoir plus : https://journals.openedition.org/rhcf/1651